Quel que soit le poste,la configuration, l’expérience, le passage par la case « sortie de l’entreprise » n’a rien d’agréable. Mélanie FAYE : Est-ce que vous pouvez me raconter votre arrivée chez nous ? Dans quel contexte quittiez-vous votre société ?Frédéric : C’était il y a 4 ans, en 2013. J’étais cadre dans une société. J’avais négocié mon départ à la suite d’une opportunité. Ce n’était pas une démission ni un licenciement. Mais en fait, cette opportunité d’aller travailler ailleurs s’est transformée en cataclysme. Ça n’a pas pu aboutir et donc je me suis retrouvé… sans travail. C’était une situation critique : je venais de faire construire ma maison, j’avais trois enfants à charge et j’étais le revenu principal ! Tout s’écroulait. Je quittais mon entreprise avec de beaux projets, je pensais progresser, et au final : le black-out. C’était terrifiant, j’avais l’impression que ce que j’avais mis 20 ans à construire allait s’écrouler, en quelques jours. L’angoisse totale. Donc quand j’arrive chez des Ressources et des Hommes je suis psychologiquement et moralement un peu abîmé. Voilà le contexte. M.F. : Comment est arrivée l’idée de l’outplacement ? Qui vous l’a proposé ?F. : Dans la société que je quittais, j’ai eu la chance d’avoir une DRH qui était très à l’écoute. Dans le cadre de mon départ négocié, elle m’a proposé de me faire accompagner par un cabinet d’outplacement. Elle m’a laissé le choisir. J’ai regardé ce qui se faisait sur Reims, et j’ai trouvé des Ressources des Hommes. On a fait un premier contact. Ça a bien marché. Alors je vous ai choisi. M.F. : Qu’est-ce qui vous a décidé à faire votre placement chez des Ressources des Hommes ?F. : Dans un premier temps, je suis allé sur votre site. J’ai eu l’impression que le cabinet allait pouvoir m’apporter quelque chose. La première rencontre, c’était avec Jérôme Gille. Cela m’a fait l’effet d’une sorte de « thérapie », ça m’a permis d’exorciser, d’évacuer les choses. Jérôme a été très à l’écoute. Ça m’a vraiment permis de souffler. Ensuite, il fallait que je trouve une réponse aux questions que je me posais. Est-ce que je ne suis pas responsable de ce qui m’arrive ? Est-ce que je n’ai pas poussé le bouchon un peu trop loin ? Est-ce que je n’ai pas été trop rapide dans mon choix ? Et puis, je me posais aussi la question de mes compétences. Est-ce qu’elles sont celles dont on a réellement besoin pour ce job ? Ça faisait 18 ans que je travaillais, j’avais beaucoup bougé, je me demandais si je n’avais pas une sorte « d’instabilité professionnelle », à vouloir changer comme ça tout le temps. On a beaucoup travaillé là-dessus. J’ai compris que j’avais besoin de cela, de challenge, de changement… Je me suis aussi posé la question de mon appétence pour le métier. À l’aide de tests, d’entretiens…, j’ai compris que oui, j’étais bien dans ce que je faisais. Au final, tout cela m’a conforté dans les choix que j’ai pu faire. Après, cela étant, il fallait que je retrouve vite un job. M.F. : Dans quel état d’esprit étiez-vous au début de l’accompagnement ?F. : J’avais trois mois devant moi pour retrouver un emploi. Au-delà des trois mois, je me serais retrouvé au chômage. Et ça, je n’y étais pas du tout prêt. C’était psychologiquement inenvisageable pour moi. Quand j’ai quitté ma boîte, c’était pour une autre, avec un gain de rémunération et de responsabilité. Alors l’idée de me retrouver sans rien… ce n’était vraiment pas possible ! M.F. : Concrètement, comment s’est passé l’accompagnement ?F. : Au début, je venais une à deux fois par semaine pour des entretiens avec Jérôme. C’est au cours de ces entretiens que j’ai pu répondre à mes questions et envisager par la suite la recherche d’emploi plus sereinement. Nous avons fait aussi de la préparation plus technique pour mes entretiens à venir, avec vous, Mélanie. Finalement, tout cela est allé très vite puisque je ne suis resté chez vous que trois mois. M.F. : Avec le recul, comment voyez-vous cette période ?F. : Maintenant, je sais que ça a été une expérience enrichissante. J’ai appris beaucoup sur moi. Beaucoup. Ça m’a fait grandir, sur pas mal de choses. C’était trois mois difficiles, mais qui ont été payants par la suite. M.F. : Merci Frédéric !F. : De rien, merci à vous. Entretien enregistré le mercredi 6 septembre 2017, au cabinet des Ressources et des Hommes. |