La fatigue : bonne ou mauvaise ?

Telle est la question que nous nous sommes posée lors de notre afterwork. Mélanie a ouvert le sujet avec une définition de la fatigue proposée par le philosophe bien connu de la maison, Eric FIAT : “La fatigue, c’est une vitalité qui essaie de se maintenir”.

D’après un article d’Ipsos : « Près d’un Français sur deux (47 %) déclare avoir éprouvé au cours des douze derniers mois une fatigue persistante d’une à plusieurs semaines. La fatigue se traduit de différentes façons. Un sommeil ou un repos non-réparateur est le symptôme le plus cité (23 %), devant l’humeur maussade (18 %), le manque de dynamisme (16 %), la baisse ou le ralentissement de l’activité (15 %) et le manque ou la baisse de motivation (15 %). »

Il existe plusieurs sortes de fatigue. Bonne, mauvaise, psychique ou physique… la fatigue prend des atours différents !

Il y a, du côté des mauvaises fatigues, une contre laquelle nous ne pouvons lutter, liée à notre condition physique d’être humain.

Dans son livre “Ode à la fatigue”, Eric Fiat nous parle de la fatigue d’être les seuls êtres vivants « à savoir qu’on aurait pu ne pas être et qu’on ne se sera plus ». Cela sème en chaque être humain comme un doute à vie sur notre légitimité à être et trouver sa place. Et ça, ça pèse sur nos pauvres épaules…

Le sommeil apparaît souvent comme refuge afin de se reposer, mais attention, celui-ci n’est pas toujours bon s’il n’est pas réparateur. Dans ce cas, ce n’est finalement peut-être pas le bon remède.

Nous pouvons également retrouver une forme de paresse dans la fatigue. Cette “fatigue d’avance” de faire telle ou telle chose, ou encore une sorte d’ennui qui démoralise/démobilise.

Peut-elle venir d’autrui ?

L’être humain ressent, en permanence, des émotions. En effet, qu’elles soient agréables ou désagréables à ressentir, elles font partie de nous et sont une matière transmissible.

Elles sont en quelque sorte contagieuses finalement, cela va de même pour la fatigue. Cela va de même pour le sentiment de fatigue, qui se propage entre nous. Et l’on finit par porter la fatigue des autres.

On ne peut pas parler fatigue dans un cadre pro sans parler “burn out”.

Ce mal moderne ne l’est pas tant que ça, nous apprend Eric FIAT ! Puisqu’il existait dès le moyen âge ! Il s’agit de l’acédie, appelée aussi “burn out médiéval” par l’auteur, et c’est un phénomène référencé chez les moines après 6 ou 7 ans d’engagement dans la foi, et chez qui on remarquait un désinvestissement manifeste.

Les origines des burn out peuvent être nombreuses :

  • fatigue
  • essoufflement
  • crise de sens

À contrario de ces “mauvaises fatigues” on en retrouve également des bonnes comme la fatigue physique, celle du corps, du devoir accompli. C’est la fatigue du sportif victorieux, du jardinier accompli, de l’amoureux aimé en retour . Ceux là ont le sommeil comme récompense. Et dorment du sommeil du juste.

Elle s’exprime en retour d’un effort qui est utile et visible et qui est produit sur un territoire qui est mien. Territoire sur lequel j’ai du pouvoir, de l’autonomie, et de la responsabilité.

Dans ce cas, peu de sommeil suffit à reposer le corps.

Nous avons exploré 2 solutions :

  • Adopter un mode de vie sain : Virginie Brisson, formatrice nutrition et QVCT nous a expliqué les bienfaits sur notre organisme d’une nourriture saine et d’une pratique sportive. Les deux étant liés et permettant de réduire la fatigue et le stress. Combo gagnant !!
  • Améliorer la qualité du sommeil : privilégiez une routine de sommeil régulière en limitant la consommation de stimulants avant le coucher. Cela implique que l’on oublie les écrans, dont la lumière bleue impacte directement l’endormissement. De même pour le sport le soir, qui stimule et fait sécréter de la dopamine, de la sérotonine et de la norépinéphrine.

Malgré tous les conseils que l’on peut trouver, si la fatigue persiste la meilleure solution reste de consulter un professionnel de la santé.

Et cette phrase pour finir nous semble pleine d’enseignement : « Nous manquons d’énergie non pas parce que nous faisons trop de choses qui nous épuisent mais parce que nous faisons trop peu de choses qui nous nourrissent ». 

 

Cécilia Schlechtel