A la recherche du potentiel, plus seulement de la compétence…

Jeudi 6 septembre – Foire de Châlons – 8h30

Nous sommes une douzaine, sur le stand de la CCI, autour d’un café, à avoir pris la voiture « à l’aube, à l’heure où blanchit la campagne » comme dit Victor Hugo, pour nous retrouver et échanger autour des problématiques de recrutements de certaines sociétés.

Des Ressources et des Hommes était invitée par la CCI à apporter un éclairage utile sur la question. Sur le problème devrais je dire. Sur le site de la CCI, pas moins de 150 offres d’emplois en CDI sont à pourvoir là, tout de suite, maintenant. Avec des entreprises qui forment, qui vont bien. 

Alors? Plus de chômeurs ou tous fainéants? Ni l’un ni l’autre.
Nous avons axé la réflexion sur le pouvoir d’attraction des entreprises, et sur la façon de l’exercer.
Qu’est ce qui donne envie à quelqu’un de prendre tel poste dans telle boite?
Le salaire? Oui, ça peut jouer, mais ce n’est vraiment pas le seul facteur de motivation, et pourtant c’est souvent le seul mis en valeur.
Le salarié « des temps modernes » (pas ceux de Chaplin:-) souhaite trouver dans l’entreprise qu’il « choisit » (et oui, même en temps de crise et de disette, la notion de choix de l’entreprise n’est pas au rebut) un environnement qu’il jugera conforme à ses valeurs, ses attentes. La grande consommation est aussi passée par là… et ça n’est pas un mal en soi. Ca requestionne le rôle de la boite, du travail, du dirigeant.
Il semblerait (toujours difficile de faire des généralités, croyez-bien en lisant ces lignes que nous y allons avec des pincettes!!)  que « les gens » aient envie de donner du sens à leur activité, de trouver une atmosphère détendue au travail, d’être reconnu, autonomisé, et respecté. 
Les seuls affichages de surface ne suffisent plus. A l’heure où tout s’évalue, se note, où chaque expérience de consommation donne lieu à un questionnaire de satisfaction, l’entreprise devient elle aussi un objet sur lequel on se pose ces questions là. Evidemment tout le monde n’est pas en position de choisir et d’aller au plus offrant…

 

Quoiqu’il en soit, la mise en cohérence entre la surface visible de l’entreprise et les pratiques en interne est indispensable. 

Voir le candidat dans sa globalité aussi. Avec ses compétences, son parcours professionnel et personnel, dans lequel se cache souvent des potentiels à côté desquels il serait dommage de passer. Un DRH nous confiait hier avoir appris le management dans sa jeunesse, lorsqu’il était investi dans une association, où il lui fallait fédérer, motiver, impulser, des gens de tout bord et de tout poil!

Ainsi, peut être commencerons-nous à développer un recrutement basé sur les compétences actées, certes, mais pas uniquement. Intéressons nous aux potentiels, et au développement de ceux-ci. C’est une vision du recrutement orientée vers le futur du candidat, sans doute plus enthousiasmante pour lui…